Le Temps des Cerises passe au vert

A l'heure de la prise de conscience environnementale, la marque marseillaise de prêt-à-porter tente de réduire son empreinte écologique et se veut être le fer de lance de la " greenification " du secteur :  " En tant qu’artisan et créateur de jeans,

il est de notre ressort d’imposer une vision plus verte de notre industrie et d’encourager notre secteur à adopter de nouvelles techniques plus respectueuses de notre environnement. Après des années de recherche, et de nombreux tests et contrôles scientifiques, nous avons décidé d’être précurseur dans nos techniques de délavage en adoptant le délavage à l’Ozone," annonce la griffe de denimwear dans son dernier communiqué.

Ce traitement élaboré et certifié par les laboratoires Aitex (textile technological institute) consiste à réduire totalement la consommation d’eau nécessaire aux délavages des jeans, à réduire l’usage des traitements chimiques nécessaires, à supprimer l’utilisation du permanganate et ainsi la suppression totale des déchets chimiques rejetés dans les eaux usagées.
 
Le délavage à l’Ozone ne rejette aucune émission toxique dans l’atmosphère, et permet de réduire de plus de 65%, pour 100g de tissu, la consommation en énergie nécessaire au délavage de la toile. En moyenne un jean pèse 700g et nécessite 10m3 d’eau pour son délavage.
 
Cette technologie de délavage est une révolution dans le secteur du jean mais aussi du textile dans sa globalité. Elle repose sur un procédé naturel d’enrichissement en Oxygène. Une machine aspire l’air ambiant qui est filtré, permettant ainsi de séparer les composants essentiels de l’atmosphère.
 
L’Oxygène (O2) est ainsi purifié et enrichi, la molécule O2 se transforme en O3 et donne naissance au gaz Ozone. L’Ozone ainsi obtenu est injecté dans le tambour qui contient les jeans. L’Ozone vieillit naturellement la toile de jean, comme l’effet des rayons du soleil sur le textile, la toile se blanchit.
 
A la fin du cycle de délavage, l’Ozone est aspiré du tambour, mélangé à nouveaux avec les composants de l’atmosphère pour redevenir de l’Oxygène avant d’être éjecté à nouveau à l’air libre.
 
Enfin, le délavage à l’Ozone est un traitement naturel et non-polluant, réduisant considérablement l’énergie nécessaire au délavage d’un jean.
 
Le Temps des Cerises nous rappellent que depuis l’industrialisation de la toile bleue, la fabrication et la confection du denim ont toujours été sources de nuisances environnementales. Tels des chimistes, de nombreux traitements de délavage sont mis au point par les grands du secteur. Les multinationales, soucieuses de leur taux de rendement et de productivité, délavent leur jeans à moindre frais sans pour autant se préoccuper des conséquences sur l’environnement et sur l’homme.
 
La consommation de jeans a plus que doublé ses 10 dernières années, devenant un produit de consommation incontournable de tout individu. Starifié et démocratisé en même temps, le jean fait le grand écart entre des fashionistas à l’affût du dernier jean tendance et les enseignes dites «fast fashion» capables de proposer un produit bon marché, indémodable et robuste.
 
Le denim a traversé les décennies voire même les siècles, il s’impose dans toutes les tendances et pourtant, un jean demeure l’article de mode le plus polluant de la planète, de part sa teinture en bleu indigo mais aussi de part les traitements chimiques qu’il subit et surtout la quantité d’eau qu’il nécessite pour obtenir les plus beaux délavages.
A méditer...

Photos : Le Temps des Cerises.