Le luxe français s'expose au Moyen-Orient
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Le Moyen-Orient, région à haut pouvoir d'achat, rapporte en moyenne 8% des 22 milliards d'euros de ventes réalisés mondialement par les 75 maisons du Comité Colbert. Certaines y réalisent entre 25% et 35% de leur chiffre d'affaires, comme l'hôtellerie ou la cosmétique et les parfums.
Plutôt que d'ouvrir des boutiques, le luxe français s'est pendant longtemps fait connaître dans la région grâce à des distributeurs spécialisés comme le groupe Chalhoub. Mais depuis quelques années, les pays du Golfe, puis l'Arabie Saoudite ou le Liban voient fleurir les enseignes. Beyrouth, qui veut redevenir une destination privilégiée pour le luxe au Moyen-Orient, a accueilli cette année Dior, Louis Vuitton et Hermès.
"Historiquement, les maisons qui ont réussi ont été en premier celles qui vendaient de la mode et de la cosmétique. Or nous sommes d'abord des accessoiristes. L'engouement pour Hermès a donc mis un certain temps à décoller", déclare Patrick Thomas, le gérant de la griffe qui compte six boutiques dans la région. Dubaï est aujourd'hui encore "la tête de pont" du luxe au Moyen-Orient "comme Hong Kong l'a été pour la Chine", rappelle Elisabeth Ponsolle des Portes, dirigeante du Comité Colbert.