Coup de frein à la nouvelle Samaritaine
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Celui-ci veut en effet ériger entre la Seine et la rue de Rivoli un espace de 26400 m2 comprenant commerces de luxe, bureaux, des logements aussi (une centaine) et un hôtel de luxe Cheval Blanc, marque propriété de LVMH. Un projet de grande ampleur estimé à 450 millions d'euros et confié à l'agence Sanaa à qui l’on doit notamment la conception du Louvre Lens.
Le tribunal administratif de Paris a donné raison aux associations et a annulé, mardi 13 mai, l'un des deux permis de construire obtenu par LVMH au motif que cette façade ne répond pas aux prescriptions du plan local d'urbanisme. La décision du tribunal suspend de facto tous les travaux sur l’ilot Rivoli déjà aux trois-quarts achevée même s’il n’empêche pas la poursuite des travaux sur l’ilot Seine. La Samaritaine et la ville de Paris font appel de ce jugement. On s’étonne à la Samaritaine d’un jugement qui repose sur des considérations esthétiques et donc subjectives.
C’est le deuxième recours déjà déposé par la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF) et SOS Paris. Il ne concerne que le projet architectural bordant la rue de Rivoli. Le premier recours déposé par ces mêmes associations concernant le permis de construire pour la restauration du magasin de la Samaritaine avait été rejeté le 11 avril.
Initialement la réouverture de la nouvelle Samaritaine était prévue en 2013. La nouvelle date concernait 2017. Elle semble elle aussi compromise d’autant plus la cour administrative d'appel a peu de chances de statuer avant un an. La ville de Paris a décidé de répliquer : «Nous avons demandé à la justice un sursis à exécution de cette annulation de permis de construire, car cette décision crée un vide urbain gênant dans Paris», indique Mathias Vicherat, directeur de cabinet d'Anne Hidalgo, maire de Paris. Dans trois mois, on sera fixé.