Ça bouge chez Burberry et interparfums
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« Londres
Coté parfum, le PDG d’interparfums Philippe Bénacin, dont la bourse a bien accueilli les résultats annuels et les perspectives notamment grâce à la qualité des prochaines initiatives du groupe sur les marques Lanvin, Van Cleef ou Repetto ne travaillera plus avec Burberry qui constituait la moitié de son chiffre d’affaires (230 millions sur 445) à partir du 31 mars. Le groupe de luxe britannique Burberry a signé un nouveau contrat de licence avec Beauté Prestige Internationale, la filiale de Shiseido qui distribue déjà les parfums Issey Miyake ou Jean-Paul Gaultier. Ce nouveau contrat est néanmoins limité à la distribution des parfums Burberry pour seulement trois pays, la France, l’Espagne et les Etats-Unis. Car pour le reste, Burberry compte bien récupérer la maîtrise de l’ensemble du processus de la fabrication à la distribution.
Burberry procède d’ailleurs actuellement au recrutement de 120 personnes dédiées à cette nouvelle activité parfums en grande partie réinternalisée. C’est tout un nouveau métier que va devoir construire ce groupe de prêt-à-porter. Burberry a fait du parfum l'un des axes stratégiques de sa croissance.
Interparfums qui pèse un demi-milliard rien qu’à la bourse de Paris (le PDG espère bien aller jusqu’au milliard) et qui possède 200 millions en trésorerie (pour exercer sa sortie, la marque au tartan lui a versé une indemnité de 181 millions d'euros), ne cache pas ses intentions de bâtir un mini-groupe de luxe pour aller vers d’autres créneaux, comme la maroquinerie, une marque d’horlogerie, la mode ou les spiritueux. La société avait déjà « regardé » le dossier Jean Paul Gaultier au moment de la sortie d'Hermès en 2011.
Il faut signaler enfin les rumeurs récurrentes concernant LVMH et Burberry. Des analystes estiment que le numéro un mondial du luxe aura ainsi besoin "d'acheter de la croissance" cette année, et qu'il pourrait convoiter des marques de très haut de gamme, à commencer par le Burberry Group ou le joaillier américain Tiffany & Co, qui connaissent encore des croissances à deux chiffres. Contacté par l'agence 'Bloomberg', le groupe français n'a toutefois pas souhaité commenter ces rumeurs d'acquisitions, qui refont surface régulièrement sur les marchés. Mais cette fois, elles pourraient bien se concrétiser à la faveur du ralentissement des ventes observé chez Louis Vuitton fin 2012, estime le courtier Cantor Fitzgerald.